La droite de hauteur

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Suite à un commentaire de Claude, je reviens un peu plus en détail sur le principe de la droite de hauteur.
On mesure la hauteur d’un astre, le plus souvent le Soleil, et on note très précisément à la seconde près l’heure de la visée.
Dans un premier temps, on détermine la position géographie du « pied » de l’astre visé au sextant à l’instant de la visée. Le pied de l’astre, c’est l’endroit de la Terre où l’on voit l’astre au zénith.
À partir d’une position estimée, on calcule l’azimuth et la hauteur théoriques de l’astre depuis cette position soit en appliquant deux formules « simples » de trigonométrie sphérique soit en utilisant des tables.
On calcule la différence entre la hauteur mesurée au sextant et la hauteur calculée, l’intercept que l’on convertit en mille : 1′ = 1 mille.
On trace tout d’abord une droite depuis le point estimée vers l’azimuth calculé, comme toute autre relèvement. La droite de hauteur est la perpendiculaire à ce relèvement virtuel, éloignée ou rapprochée de la valeur de l’intercept.
Évidemment, il y a des corrections à apporter liées à collimation de l’instrument, la réfraction atmosphérique notamment.
Tout est détaillé sur le site de Philippe Post, sur cette page.

Pour mes exercices, je prends comme point estimé la position GPS. Ainsi, la valeur de l’intercept me donne la précision de ma mesure. Pour mes dernières mesures, j’ai obtenu une précision d’environ 14 milles.

Une petite question pour Philippe concernant la mesure de l’erreur de collimation : j’ai du mal à voir deux horizons et je suppose que c’est à cause du miroir plein champ. Aussi, j’ai essayé de l’estimer au moment où j’ai visé le soleil et où j’avais les deux images du soleil. Est-ce que cette façon de faire te semble valide ?
Merci

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3 réponses à La droite de hauteur

  1. Bertrand dit :

    Compte tenu de la photo, deux ou trois relèvements à terre, trois tracés sur la carte, et le tour est joué (comme on l’apprend à l’ECP !)… !-)) Amitiés. Bertrand

  2. Bonjour,
    Pour bien mesurer la collimation avec un sextant à miroir d’horizon « plein champ », je conseille de mettre le sextant à 0°, puis de viser une portion de l’horizon où celui-ci apparaît bien net et contrasté. Ensuite on tourne carrément le bouton du tambour sur un demi-tour, ou plus. On voit alors les 2 horizons se séparer nettement. On ramène alors lentement les 2 horizons en superposition. La mesure obtenue est l’erreur de collimation, négative si elle est avant le 0 du limbe, positive si elle est après. Pour corriger cette erreur il faudra la soustraire de la Hauteur Instrumentale pour obtenir la Hauteur Observée.

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